samedi 30 mai 2015

Lac Tekapo et Mt Cook : ça pique les yeux !

Coucou tout le monde !

Attention les photos de cet article peuvent heurter la sensibilité de certains. Ne pas poursuivre la lecture si vous vous sentez fébrile, consultez votre pharmacien préféré en cas de doute. Sinon savourez le tel un grand cru !

Nous quittons la côte Est pour l'intérieur des terres. La météo risque de tourner dans les jours à venir, alors on se rapproche des montagnes pour profiter du soleil. De longues lignes droites, personne sauf quelques moutons bien évidemment, mais qui se font plus rares eux aussi. Les paysages semblent arides et soumis à un climat hostile : l'herbe est jaunie par le soleil violent, la végétation est rase, peu d'arbres à cause du vent et du froid. Les montagnes enneigées se rapprochent au loin, c'est superbe.



Nous arrivons sur les rives du lac Tekapo. Une sorte d'immense perle d'émeraude se déploie devant nous, avec les montagnes en fond, nous sommes scotchés !


On monte admirer ce spectacle sur une colline où se tient un observatoire astronomique. Point de vue exceptionnel, l'air est pur, la lumière magnifique, pas de vent, on n'est pas loin de la perfection ! Et c'est tellement calme... On laisse les photos parler, nous on en perd nos mots !





On poursuit la journée en direction du Mont Cook, point culminant de Nouvelle-Zélande, en longeant les 50km du rivage d'un autre lac, le lac Pukaki.


Il est certes moins bleu que le précédent, mais tout en longueur, avec le Mont Cook en toile de fond qui surplombe cette longue vallée. Difficile de dire lequel est le plus beau des deux lacs !




Sa silhouette massive à la base et ses arêtes enneigées au sommet font du Mont Cook un sommet élancé très esthétique. Tian, on t'entend d'ici dire "Et la montagne déjà verticale, se redressait encore..." !
Sa face Sud particulièrement hostile,et ses différentes arêtes ont suscité bien des convoitises depuis 1860. Sir Edmund Hillary a d'ailleurs fait ses premières armes dessus avant de s'attaquer à la conquête de l'Everest. Assez parlé, place aux images...





Les glaciers descendent bien bas, des séracs tout bleus se dressent sur les immenses faces sud. Une longue langue glacière vient se jeter dans un lac d'eau laiteuse. De longues moraines immenses se dressent de part et d'autre de ce lac.


On a l'impression d'avoir remonté une longe vallée paisible en voiture et de se trouver d'un coup au pied des Jorasses ou en Patagonie en voyant le glacier tomber dans le lac. Décors incroyable cette fin de journée !


Journée exceptionnelle, avec les yeux qui piquent tellement tout était beau !


Alerte météo pour le lendemain: plus de 200mm de pluie annoncé, limite pluie-neige à 900m. On ne tergiverse pas beaucoup : il nous faut malheureusement partir d'ici rapido-presto !
On roule direction Queenstown pour passer un col et pour être tranquille le lendemain. La lune est bientôt pleine, elle éclaire les sommets autour, les étoiles sont belles, on apprécie les charmes du clair de lune !


D'ailleurs si vous avez bien suivi, puisqu'on est dans l'hémisphère Sud, le premier quartier de la lune est à gauche, et non à droite comme chez nous ! Idem pour les faces Sud des montagnes qui sont les plus froides, puisque le Sud d'ici est le Nord de chez nous !
Bref on a la tête à l'envers ! (-:

La bise rêveuse !
Faites de beaux rêves !


La côte Est : vignes, vagues, phoques !

Bonjour tout le monde !

Après ces quelques jours au soleil autour de Nelson, nous mettons cap au sud, et décidons de descendre par la côte Est de l'île.
La météo est splendide cette semaine, toujours froid avec beaucoup de vent, mais le soleil est bien là.
Région viticole par excellence du pays, autour de Blenheim, les vignes ont revêtu leur parure automnale aux couleurs chaudes. Sur fond de collines escarpées ou de bord de mer, avec les lumières de fin de journée, les paysages vaudraient presque ceux de la route des grands crus de Bourgogne en octobre. Enfin pas tout à fait quand même... ;-)


Nous longeons les immenses plages de surfeurs au sable noir, tout le long de la côte de Blenheim jusqu'à Kaikoura puis Christchurch. Le vent d'Est en rajoute cette semaine si bien que les vagues sont énormes. Même les locaux regardent ces grosses vagues avec intérêt, ça ne doit pas être tous les jours aussi impressionnant... Des gros nuages d'embruns se dégagent au-dessus de tout le littoral.





La mer est déchaînée ces jours-ci si bien qu'à marée haute elle vient empiéter sur la route, projetant algues et grosses pierres, et engloutissant par endroit des morceaux de bitume... Gros temps ! La route est bloquée pour quelques heures en attendant que la marée baisse. Nous voilà donc coincés entre deux inondations. Mais nous ne sommes pas les seuls à nous réfugier ici : les phoques sont tout paniqués et sortent de l'eau pour se mettre à l'abri sur la route contre les rochers, hors du tumulte des vagues ! Et ben, ça ne doit vraiment pas arriver souvent ! Des familles avec des tout petits phoques cherchent à se mettre à l'abri, leurs gros yeux en disent long...







Quelques heures plus tard, des bulls font le ménage en enlevant des pierres énormes sur la route, on passe pour gagner Kaikoura, mais on n'envisage pas de passer la nuit au bord de la côte ! Un terrain de camping en retrait le long d'une rivière nous ira très bien. Kaikoura est une petite bourgade le long de la côte, avec de belles montagnes enneigées qui plongent dans le Pacifique. Superbe !




On continue le lendemain en direction de Christchurch. Personne nulle part, à part des moutons bien sûr, la radio ne passe plus dans la voiture, signe que c'est bien désert.

   Sympathique pause repas

Christchurch a été victime d'un fort tremblement de terre en 2011 (de magnitude 6,3 quand même), beaucoup de gros bâtiments sont toujours en cours de reconstruction. La ville en a pris un coup, et semble se reconstruire avec difficulté ; ça fait froid dans le dos...





Après de belles lumières de fin de journée, le froid revient vite et nous impose vite sa loi : "Mets ton bonnet et ta doudoune, ou trace ta route !" On trouve une belle parade pour quelques heures ce soir : piscine municipale avec spa ! Quelques longueurs, et des bulles, nous voilà réchauffés et tout propres! La nuit sera bien froide, la plus froide jusqu'ici, tout sera gelé au petit matin. À croire que qui s'y frotte s'y pique...

La bise de la côte Est !


lundi 25 mai 2015

Trois jours dans le parc d'Abel Tasman

Hello!

La météo est annoncée belle pour les jours à venir, on en profite pour aller marcher trois jours le long de la côte sur le fameux treck d'Abel Tasman. Une randonnée réputée dans la région, elle suit un sentier côtier tantôt sur le long des plages et criques, tantôt à travers l'épaisse forêt native du parc.



On part avec Chris et sa copine puisque c'est le week-end, on fera la première étape ensemble depuis Wahinui, puis eux retourneront à leur voiture le dimanche. Nous laissons notre voiture à Marahau et ferons donc la traversée de Wahinui à Marahau.

Ça nous rappelle de bons souvenirs de partir marcher ensemble, mais au bord de la mer ça nous change des paysages chamoniards ! Trois jours d'autonomie au programme, il faut réserver à l'avance les emplacements de bivouac sur le site web du parc. Le nombre de personnes par jour est limité, mais à cette période il n'y a pas foule vu les températures, ça caille franchement !
Le sentier est bien vallonné, et offre de belles vues plongeantes sur les différentes baies. L'eau est claire, le sable est particulièrement jaune par endroit. On est seuls sur des plages immenses paradisiaques ! C'est trop classe !
L'eau est donc glaciale, on n'a aucune envie d'y plonger un orteil...





On a la chance de voir deux jeunes phoques jouer dans l'eau au bord d'une plage ! C'est dingue !


Après une bonne première étape, on arrive juste avant la nuit à notre emplacement de bivouac. On enfile vite bonnet, doudoune et tout ce qu'on trouve. On se réjouit de manger chaud !

Mais voilà que notre super réchaud ne fonctionne pas. Lionel, on a bien pensé à toi... Réchaud multi-combustible incassable sensé être au top... Mais voilà que le piston est mort, du coup on ne peut pas mettre l'essence sous pression, bref en clair on ne peut rien faire chauffer...  Mince alors...
Heureusement, on a un bûcheron dans l'équipe ! Chris réussit à nous faire un feu malgré toute l'humidité avec Céline. Au moins on peut manger froid près du feu. Au menu du soir : pâtes chinoises crues en sandwich ! C'est presque pas mauvais, essayez donc... ;-)


On part à l'aube le lendemain car on a une longue baie à traverser, et pas le choix il faut la traverser à marée basse. La mer est effectivement bien basse, il est 7h30 lorsqu'on lève le camp, on voit des sortes de petites rivières qui se vident ici et là.
Ça caille bien ce matin, on n'a toujours pas quitté le bonnet et la doudoune après une heure de marche. Et voilà qu'on doit quitter les chaussures pour traverser deux de ces rivières. Ouahhh c'est glacé ! Et presque douloureux. On fait au plus vite, vraiment... Le soleil nous réchauffera timidement le long de la plage.




La forêt bien dense ne laisse pas beaucoup passer le soleil, du coup nous marchons beaucoup à l'ombre, et nous ne nous arrêtons jamais bien longtemps à cause du froid. Soleil splendide cette deuxième journée, c'est vraiment super joli. La mer est d'autant plus bleue que la veille, alors que le soleil était voilé.







On arrive vers 16h à notre campement, le soleil est déjà parti, la soirée va être longue... On a la chance d'avoir des voisins ce soir, qui nous dépanneront de leur réchaud pour une soupe de pâtes. Hummm on apprécie !



Dernière journée sous un beau soleil. Après avoir traversé une baie à marée basse comme la veille (et donc après s'être gelés les pieds une deuxième fois) on marche sur un sentier balcon à travers ces immenses fougères.
Dans les baies immenses et quasi-plates, on voit la marée monter et descendre à vue d’œil ! On est émerveillés à chaque fois, nous qui sommes si peu habitués à ce genre de spectacle !









Vraiment une superbe rando, dommage qu'il fasse si froid, mais au moins on a pu l'apprécier sans personne. Un bon 50km tout de même, qui nous en aura mis plein la vue !

De retour chez Chris le soir, on se fait des moules locales ! Elles sont énormes ! Avec une tarte aux pommes, la spéciale "Jean-Claude" ! ;-) Un festin !!!



La bisekikaille !