mercredi 29 juillet 2015

Tolu et la Caimanera

Hola todos !

La petite bourgade de Tolu et son bord de mer abritent notre camp de base ces derniers jours. La météo est plutôt clémente avec nous, les températures sont bien élevées, et avec l'humidité ambiante qui s'ajoute, on prend de force le rythme local : ne pas forcer en fin de matinée, rester tranquille l'après-midi, et apprécier posément la fin de journée lorsque le soleil se décide enfin à se coucher. Bref, en un mot, on a chaud !



Nous déambulons dans cette petite ville avec le plaisir simple de regarder vivre les gens et d'observer la vie locale s'animer. En voici quelques échantillons... Les petits bus passent avec leurs crieurs, debout à la porte, qui interpellent les passants pour remplir leur bus. Les vendeurs de fruits et légumes installés ici et là attendent le client. Les vélo-taxis vont et viennent, puis attendent leur prochain passager à l'ombre. Les magasins de babioles touristiques et de vêtements se succèdent sur le bord de mer. À propos, il faut souligner la taille des mannequins en plastique en vitrine complètement disproportionnés : fesses et poitrine pulpeuses, à peu près personne ne ressemble à ça ! Rien à voir avec nos mannequins longilignes. A croire que le marketing local ait fait ses preuves...





À Tolu, on trouve aussi le "casino de la comida", un espace de restauration dont l'Amérique du Sud a le secret : un ensemble d'étalages où on peut trouver à manger rapidement à peu près n'importe quand : poulet et soupes en abondance, poisson, fruits, jus... Chacun est attablé devant les marmites. Nous en verrons d'autres plus grands au Pérou très certainement. Il faut imaginer chacun de ces endroits systématiquement accompagné d'une musique entraînante, c'est agréable.


Sur les conseils de locaux, nous allons à la Caimanera à quelques encablures d'ici. Il s'agit d'une mangrove bien dense au milieu de laquelle coule une rivière, avec tout l'écosystème propre à ce milieu. Un petit tour en pirogue est l'occasion d'en découvrir un peu plus. La végétation est dense, les palétuviers plongent leurs immenses racines dans l'eau, auxquelles s'agrippent des poignées d'huîtres. Ces racines sont impénétrables pour les bipèdes que nous sommes, et sont le repaire de centaines de crabes. Un petit lémurien nous fera la surprise de se laisser entrevoir entre ces racines. Nous ne verrons pas les caïmans puisqu'ils dorment en journée, même si eux nous auront très certainement vus d'un œil... La visite se poursuit avec les commentaires avisés du gérant de l'aquarium local, nous montrant les principales espèces présentes dans cet environnement : caïmans, tortues d'eau, tortues de terre, perruches, lémuriens... Un bel aperçu de ce monde aquatico-forestier qui nous est si étranger.









Nous aurons bien profité de Tolu et de ses environs, nous laissant de belles images en tête.
La suite plus à l'Est...


La bise caribéenne !


vendredi 24 juillet 2015

Îles San Bernardo, petit paradis !

Hola los amigos !

Notre périple continue sur la côte Nord de la Colombie, nous posons cette fois nos sacs à Tolu pour une nuit, une petite ville au Sud Ouest de Carthagène, au bord de la mer des Caraïbes.


Ici la vie tourne au ralenti, rien ne presse, rythme très doux, ça ne force pas beaucoup. Tolu est bordée de nombreuses plages, pas des plus belles mais avec les quelques barques colorées et les couchers de soleil, le charme opère. Beaucoup de vélos, certains avec carriole, le vélo-taxi est d'ailleurs le transport en commun le plus développé par ici. Au moins c'est silencieux et ça ne pollue pas !




Nous mettons cap sur l'archipel San Bernardo au large de Tolu pour deux jours, des petites îles aussi paisibles que paradisiaques ! Nous partageons le trajet en bateau avec les touristes du jour, que des Colombiens en vacances ou de passage, aucun gringo blanc-bec comme nous.


Nous apercevons les îles une à une au fur et à mesure que nous avançons, elles sont si petites ! L'islote de Santa Cruz est le plus peuplé de l'archipel et serait l'île la plus dense au monde : 750 habitants sur à peine un hectare. Faites le calcul au nombre d'hab/km², ça fout les jetons... Toutes les maisons sont collées les unes aux autres, pas de rue, on passe chez les voisins des voisins pour traverser l'île. Ça nous semble dingue parce que les autres îles sont à portée de pirogue et sont quasi désertes. Incompréhensible... Mais tellement charmant ! (Même Google Maps ne connaît pas cette île !)


    Petite pause à Isla Palma

    Ile Mucura à gauche, islote Santa Cruz à droite

    Islote Santa Cruz

   Islote Santa Cruz

   Belles cabanes flottantes

L'île Mucura sera notre terre d'accueil pour ces deux jours. Nous débarquons sur une toute petite plage, avec une maison et trois paillotes sous les cocotiers... Wilbert nous accueille chez lui, et nous installe dans le genre de paillote dont on a sans doute tous rêvé un jour ou l'autre : une paillote montée sur pilotis, dominant la mer. Tranquillité et cadre on ne peut plus paradisiaque sont au menu ! Fantastique !



L'eau est toujours aussi bonne et d'un bleu-vert turquoise sous le soleil, magnifique ! On retrouve des cocoteraies comme en Calédonie! Hummm c'est toujours aussi bon d'ouvrir sa coco et de la déguster tranquillement au coucher du soleil...



La vie est donc très paisible sur cet îlot. Un immense hôtel luxueux se trouve sur une partie de l'île, il aurait pu dicter sa loi, mais ce n'est pas le cas. Le potentiel touristique est énorme mais encore très peu développé. Quelques projets en cours, mais pour l'instant le calme a encore de beaux jours devant lui, ce qui nous va très bien.





Parmi les locaux, certains sont à la pêche le matin et ramènent des langoustes par poignées, les autres sont aux fourneaux ou aux tâches ménagères, et le reste (la plupart) sont avachis dans des hamacs à regarder le temps passer pendant que les enfants jouent avec un rien.



Le tourisme à la journée est une belle source de revenus, l'île s'active alors pour préparer des bonnes assiettes de poissons et langoustes le midi. Tout le monde repart vers 15h : les touristes vers Tolu et les locaux retournent sur l'îlot Santa Cruz (le plus dense rappelez-vous). L'île Mucura retrouve alors son calme, nous profitons d'une soirée sur "notre" plage avec en prime un beau coucher de soleil.





L'ambiance de ces petites îles nous semble vraiment à part, encore bien différente des îles du Pacifique que nous avons pu visiter. On sent bien ici comme ailleurs que les habitants sont très attachés à leur îlot, et bien peu partiraient longtemps d'ici...

La bise, paradisiaque !




lundi 20 juillet 2015

Vamos à la Playa Blanca

Hola !

Après ces quelques jours à Carthagène nous voilà désormais dans le rythme colombien, avec des repères qui nous parlent mieux qu'au début, et déjà quelques petites habitudes locales, en particulier culinaires !
Nous partons deux jours à Playa Blanca, sur l'île de Baru, non loin de Carthagène. Une destination prisée des locaux le dimanche, cette grande plage de sable semble être un petit bijou au bord de la mer des Caraïbes.


Un bus nous cueille à la sortie du centre historique, sans doute le premier d'une longue série pendant toute notre virée sud-américaine. Ça fait du bien de sortir du quartier touristique et de voir un autre visage de la Colombie. Les quartiers périphériques sont bien encombrés, la circulation est "sportive", mais globalement tout se passe cordialement, pas de stress superflu...


Le soleil est de plomb à notre arrivée sur cette immense plage, ce qui nous pousse à prendre un des premiers hébergements qui s'offre à nous. On se rendra vite compte qu'on s'est fait avoir, on aurait pu avoir mieux, le confort est en option pour ces deux nuits. Nos deux jeunes acolytes s'en souviendront... On tâchera de ne pas rééditer le coup...



Bref cela n'enlève rien à la belle plage et surtout à la mer. On estime la température de l'eau entre 32 et 35°C, plusieurs baignades par jour, c'est vraiment excellent de ne jamais avoir froid dans l'eau !!!
Un petit tour en masque-tuba nous permet de voir de beaux coraux, la mer est malheureusement un peu agitée, donc pas des plus transparentes ces jours-ci.





La plage est bien touristique en journée, parce que la plupart des gens viennent pour quelques heures. Le calme revient en fin d'après-midi une fois tout ce monde reparti à Carthagène. On apprécie alors l'ambiance de la plage à la tombée du jour.



Les touristes sont en majorité des colombiens, pas mal de sud-américains aussi, et très peu d'européens.




Globalement la météo est bonne : fort soleil le matin, puis le ciel se couvre souvent dans l'après-midi, avec une pluie plus ou moins importante qui nous rappelle qu'on est sous un climat bien tropical. Un violent orage vient rafraîchir un après-midi sur la plage, tout le monde attend patiemment que ça passe, mais ça ne plaisante vraiment pas ce coup-ci... Une fois l'orage passé, l'air est bien rafraîchi et on se dirige vers la mer encore toute chaude qui restitue la chaleur. Sensation assez inhabituelle ! La fin d'après-midi sera bien moite, rien ne sèche, même pas nos mains ! Mémorable... 



Les couchers de soleil sont somptueux, qu'est ce qu'on se régale!




De délicieux poissons frits ravissent nos papilles le soir au son des musiques latines le long de la plage. Et on continue notre cure de fruits frais !
Un petit bain de minuit en prime nous permet d'apercevoir du plancton phosphorescent scintiller à chacun de nos mouvements ! Incroyable de voir toutes ces petites paillettes vertes dans l'obscurité !




Surprise le dimanche matin : nous sommes réveillés par un bruit de foule sur la plage dès 6h... Ça grouille de partout, la plage est déjà noire de monde, et ça ne cesse de continuer à se remplir. Jamais nous n'avions vu jusque là une plage aussi bondée. On plie le camp rapido-presto, et on apprendra que ce lundi est jour férié (fête de l'Indépendance), et qu'un monde fou vient pour ces deux jours de trêve. Ouf, on a pu échapper à cette cohue à temps !

    Avec le temps gris et le monde c'est tout de suite moins sympa...

Retour à Carthagène, bien au calme, on apprécie une dernière soirée dans cette ville décidément bien agréable. On a clairement la belle vie !

La bise, sableuse !